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Présentation du
village de Carennac
Petite commune (300 habitants) de l'arrondissement de Gourdon et du
canton de Vayrac, desservie par la gare de Bétaille, sur la ligne
d'Aurillac à Brive, Carennac se trouve au centre d'une région
riche en curiosités naturelles et sites historiques d'un grand intérêt:
à quelques kilomètres, le gouffre de Padirac et un haut-lieu
de pélerinage, Rocamadour. Baigné par les eaux de la
Dordogne, resserré autour d'un prieuré clunisien fondé
au XI° siècle, le village a conservé son aspect médiéval
et chaque pierre y raconte une histoire.
Le territoire de la commune comprend deux parties bien distinctes: le
Causse et la vallée de la Dordogne.
- Le Causse. - Le plateau qui domine
Carennac constitue la bordure la plus septentrionale du Causse de Gramat;
c'est une vaste table de pierre, légèrement inclinée
vers l'ouest et le nord, faiblement mamelonnée. L'aspect pourrait
en paraître triste: ce sont de vastes étendues grises où
le roc se montre parfois à nu. Une herbe rare et sèche
pousse entre les fissures, nourriture savoureuse pour les moutons qui peuplent
le plateau. Des touffes de genévriers se montrent de place en place
ainsi que des bosquets de chênes. Quelques "igues" ou abîmes
naturels trouent par endroits le rocher, tandis que quelques bosses représentent
des tumulus ou tombeaux préhistoriques. Il émane de ces paysages
une beauté tranquille et austère. Un silence profond y règne
pendant la plus grande partie de l'année.
- Les bords de la Dordogne. La vallée
forme dans cette région une plaine de quelques 5 km de large, composée
de riches alluvions, éléments quartzeux et éruptifs
charriés depuis l'Auvergne par le fleuve. La Dordogne y coule
paresseusement entre les îles verdoyantes (les Escouannes, l'île
de Calypso, etc) couvertes de peupliers. Des coteaux cultivés
en vignes et céréales encarent les pentes basses de la rivière,
tandis que le fond de la vallée est uniformément recouvert
de grasses prairies. L'été, la Dordogne est claire et
peu profonde, propice aux sports nautiques, tandis que l'hiver, le cours
de la rivière devient plus rapide et plus régulier.
Site et aspect du village de Carennac.
Le village s'étage sur les dernières pentes qui dominent
le cours de la Dordogne, dans un véritable nid de verdure qui contraste
avec l'aridité du Causse qui le domine. La rivière étale
à ses pieds ses méandres et ses îles. Dans le lointain,
au nord, s'estompent les derniers monts de la Corrèze et plus près,
dans un merveilleux cirque vert et doré, les abrupts escarpements
du Causse de Martel, à l'ouest; la masse rutilante du château
de Castelnau, les tours de Saint-Laurent et le bloc grisâtre des
Césarines, à l'est; tandis qu'au sud se dresse la barrière
formidable du Causse, dominée par l'énigmatique ruine de
Taillefer.C'est ce cadre, à la fois austère et riant, aride
dans les sommets, plantureux dans les bas-fonds, ce paysage de plaines
et de petits monts, qu'a chanté l' écrivain religieux Fénelon,
dans son "ode à Carennac" et qui a peut-être inspiré
certaines des descriptions que l'on trouve dans l'épopée
du Télémaque (1699). Vu de la Dordogne, ou de l'île
de Calypso, ou, au contraire, des dernières pentes du Causse, Carennac
présente un aspect plus traditionnel, avec de nombreuses maisons
d'aspect ancien, ses vieux pigeonniers, les tours et l'enceinte du Prieuré.
L'impression s'accentue encore quant on pénètre dans les
rues du village. Les rues sont étroites et tortueuses, de nombreuses
maisons conservent leurs fenêtres à ogives et à meneaux,
leurs portes gothiques à heurtoir de fer forgé, leurs tourelles
d'escalier à poivrières, ou leurs ouvertures de la Renaissance,
oeuvres d'un art plus raffiné, moins influencé par la tradition
locale.
La principale richesse architecturale: l'ensemble
église, cloître et prieuré. Il suffit de
peu d'imagination pour y revivre les scènes de la vie monacale d'autrefois. On
accède, par une porte fortifiée de bel aspect, à la
cour du prieuré, où l'on peut contempler l'église
et le "château", c'est à dire le prieuré:
- l'église St Pierre: construction romane des moines du XII°
siècle, elle est orientée sud-est nord-ouest. Elle est précédée
d'un narthex avec un superbe tympan, d'un intérêt tel qu'une
copie est conservée au Musée des monuments français
à Paris. Le tympan sculpté se compose de deux portées:
il repose latéralement sur des colonnes jumelles et au centre sur
un faisceau de quatre colonnes faisant office de trumeau. Il offre aux
regards une vision symbolique de la fin des temps. Occupant toute
la hauteur du tympan, le Christ en majesté tenant le Livre et bénissant,
est assis sur un trône richement orné. Les symboles des
quatre évangélistes l'entourent et le contemplent. Traversant
un porche carré, vouté en berceau, on pénètre
dans l'église, qui comprend trois nefs, séparées par
d'épais piliers, plus une rangée de chapelles sur le côté
nord. L'église possède une trentaine de chapiteaux sculptés. Un
clocher roman, carré, s'élève au dessus de la croisée
du transept.
- le cloître: lieu de méditation et de récréation
pour les moines, il se compose de deux parties d'époques différentes:
la partie attenante à l'église, romane, date du XII°,
avec des travées fermées par une double arcade; les trois
autres galeries furent reconstruites en style gothique flamboyant au XV°
siècle: chaque galerie y comprend ausi cinq travées, mais
les baies ne comprennent qu'un seul arc ogival reposant sur des piliers
sans chapiteaux. On y trouve la salle capitulaire,
où se réunissaient les moines, qui a été remaniée
à plusieurs époques, avant de servir de citerne pendant près
de deux siècles. Elle a récemment été
restaurée et abrite un musée lapidaire.
- la Mise au Tombeau: datant du XVI° siècle, impressionante
par la douloureuse expression des personnages, grandeur naturelle, eu dentre
desquels se trouve la Vierge Marie qui pleure, soutenue par St Jean, Maire,
épouse de Cléophas, Marie Salomé et Marie-Madeleine. Le
Christ, dont le visage est empreint de douceur, est étendu sur une
table de pierre. Le linceul est soutenu par Joseph d'Arimathie, à
droite, et Nicodème, à gauche, les disciples qui détachèrent
de la Croix le corps du Christ et l'ensevelirent. "Stylistiquement,
c'est une sculpture d'une rare perfection; il suffit pour s'en convaincre
d'observer des détails infimes tels par exemple les doigts de St
Jean se dessinant sous l'étoffe du manteau de la Vierge" (A.-M.
Pêcheur).
- le prieuré: quadrilatère de 20m sur 10, datant du XVI°
siècle, il s'agit d'une belle demeure privée, construite
en pierre de taille, comprenant, avec les combles, trois étages
d'appartements, élevé sur un double étage de caves. Un
escalier à vis dessert toute la hauteur du bâtiment. Au
premier étage se trouve la salle d'apparat, la mieux conservée
à l'heure actuelle. Le plafond à poutrelles saillantes
était peint de rinceaux, de fleurettes, de paniers et de divers
sujets mythologiques. Depuis 1996, le prieuré, ou château,
abrite la Maison de la Dordogne quercynoise.
Séjourner à Carennac.
Situé légèrement à l'écart des grands
axes touristiques, le village possède donc de nombreuses richesses
propres à offrir un séjour reposant et intéressant
à l'amateur d'histoire et d'art. On y trouve une infrastructure
hotelière de qualité, prise d'assaut pendant la période
estivale, en particulier pour la qualité gastronomique de ses restaurants:
toutes les spécialités traditionnelles de la région
y sont servies dans une ambiance sympathique. Les alentours ne manquent
pas de distractions et de possibilités sportives: la Dordogne offre
tous les plaisirs de l'eau, pêche, descentes de rivière en
canoë. A trois kilomètres, un centre nautique avec
piscine, plage et toboggan aquatique.
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